NEWSLETTER #4 : UNE HUILE EXTRA – octobre 2020

Huile de coprah versus huile de noix de coco vierge

 

En ces temps d’information pléthorique où tout va très vite, trop vite parfois, l’ultra simplification est de mise, lorsqu’il ne s’agit pas de s’accommoder de raccourci facile.

Le consommateur pressé aurait donc tôt fait d’assimiler huile de coprah et huile de noix de coco : après tout, ne parle-t-on pas d’un produit extrait du même fruit ?

Question rhétorique en réalité : prêcher le faux pour connaître le vrai…

Commençons par l’huile de coprah.

L’huile de copra est réalisée avec de la chair de noix de coco déshydratée appelée coprah.

Le coprah est séché dans un four à bois ou au soleil pendant quelques jours, dans des localités du bout du monde.

Le coprah traverse ensuite les océans par bateau pour être acheminé vers une grande usine industrielle, souvent localisée en Europe ou en Asie.

A l’issue de ce très long périple, l’extraction de l’huile de coprah nécessite des équipements à grande échelle, à haute pression et donc à haute température. De plus, le coprah ayant été produit dans de conditions d’hygiène défavorables, l’huile qui en résulte est de mauvaise qualité avec un taux d’acides gras libres (AGL) bien supérieur à 3%. (Le taux d’AGL est une mesure du rancissement de l’huile; ce taux est inférieur à 0.2% pour une huile de noix de coco vierge de haute qualité).

A ce stade, pour obtenir un produit commercialement acceptable, l’huile de coprah doit être raffinée, blanchie et désodorisée. Le processus de raffinage utilise de l’acide chlorhydrique, des solvants et de la vapeur pour éliminer la contamination. Certains solvants résiduels restent dans l’huile. Le procédé élimine également les substances volatiles et les antioxydants naturels qui donnent à l’huile de noix de coco pure sa saveur et son arôme uniques.

Ainsi, le processus complet, de la ferme à l’huile raffinée, peut prendre plusieurs mois.

L’huile de coprah est notamment utilisée par l’industrie agroalimentaire pour fabriquer des pâtisseries. Elle sert également à faire de la margarine (vous souvenez-vous de la marque « végétaline » ?), ou peut être utilisée en savonnerie.

Quant à l’huile de noix de coco vierge ?

J’ai d’autant plus de plaisir et de facilité à vous décrire la méthode de fabrication de ce produit admirable, que je l’élabore moi-même dans mon CailleLab, depuis 2019.

Je commence par la sélection rigoureuse des noix de coco (bio) fraîches que je suis amenée à travailler : toute noix abîmée est écartée.

Ensuite, j’ouvre les noix, les râpe, les sèche, puis les presse manuellement.

Il me faut moins de 4 heures de temps entre le moment où j’ouvre les noix de coco fraîches et celui ou je procède à l’extraction de l’huile.

Mon processus de fabrication implique une chaleur douce et contrôlée : la chair de noix de coco fraîche, régulièrement brassée, est séchée à une température maximale de 42°C, puis immédiatement pressée.

Aucun chauffage après le pressage : cette méthode est considérée comme une pression à froid.

L’huile de noix de coco vierge ainsi obtenue, ne nécessite pas de raffinage : la saveur naturelle du coco est conservée, le produit est 100% pur, de qualité supérieure. Mon huile peut d’ailleurs être appelée Extra Vierge, car issue d’une seule et même pression.

En quelques mots : une huile comme la ferait nos grand-mères des îles, qui prend soin de vous avec amour.

En fait, comme tous les artisans qui aiment les produits qu’ils travaillent pour vous 🙂

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